Journée scientifique ANAMACaP médecins-patients 2015

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Journée scientifique ANAMACaP médecins-patients 2014

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Bilan d’extension

En cas de cancer de la prostate, il est nécessaire de savoir si ce cancer est localisé à la glande prostatique ou si il en a déjà franchi les limites, car les traitements proposés seront différents.

D’après les recommandations 2002 du comité de cancérologie de l’Association Française d’Urologie (AFU), il est licite de pratiquer :

  • Scintigraphie osseuse si le PSA est supérieur à 10 ng/ml et/ou le Gleason supérieur ou égal à 7 et/ou présence de douleurs osseuses.
  • Scanner pelvien pour la recherche d’adénopathie (= ganglion atteint par la maladie) si toucher rectal anormal et/ou PSA supérieur à 10 ng/ml etou Gleason supérieur ou égal à 7.
  • IRM prostatique avec antenne endorectale : à discuter. Cet examen n’est pas complètement rentré dans la pratique quotidienne des urologues pour cette indication précise, mais plusieurs équipes urologiques s’en servent de manière courante.

Un bilan biologique standard sera réalisé en même temps que ces examens.

La recherche d’autres sites métastatiques fait l’objet de bilans spécifiques en cas de doute clinique (poumon, foie, cerveau et peau).

La réalisation de ce bilan d’extension permet alors de classer la tumeur du patient suivant la classification TNM 2002. Cette classification permet de classer tout cancer. Chaque cancer possède sa propre classification. La classification présentée dans l’encart ci-dessous est celle du cancer de la prostate et date de 2002 :

  • le T côte la taille de la tumeur,
  • le N l’atteinte ganglionnaire
  • et le M la présence ou non de métastases.

Chaque patient sera donc classer dans cette classification, cela permettra à l’urologue ensuite de définir les traitements que l’on pourra proposer au patient.

Classification TNM 2002 du cancer de la prostate

T0  : Absence de tumeur

T1 : Tumeur non palpable ou non visible en imagerie

  • T1a < 5 % du tissu réséqué*
  • T1b > 5 % du tissu réséqué*
  • T1c : découverte par élévation du PSA et réalisation de biopsies prostatiques

T2 : Tumeur limitée à la prostate (apex et capsule compris)

  • T2a : Atteinte de la moitié d’un lobe ou moins
  • T2b : Atteinte de plus de la moitié d’un lobe sans atteinte de l’autre lobe
  • T2c : Atteinte des deux lobes

T3 : Extension au-delà de la capsule

  • T3a : Extension extra-capsulaire
  • T3b : Extension aux vésicules séminales

T4  : Extension aux organes adjacents (col vésical, sphincter uréthral, rectum, paroi pelvienne) ou tumeur fixée

 

* Ces deux stades concernent les hommes qui ont bénéficié d’une résection de la prostate par les voies naturelles (« grattage »). Les copeaux (= morceaux) de prostate enlevés ont été envoyés en analyse et il a été alors découvert un cancer de la prostate. Si ce cancer est présent sur moins de 5 % du tissu prostatique, il s’agit d’un stade T1a ; Dans le cas contraire, il s’agit d’un stade T1b.

N0 : Absence de métastase ganglionnaire

N1 : Atteinte ganglionnaire(s) régionale(s)

M0 : Absence de métastases à distance

M1 : Métastases à distance

  • M1a : Ganglions non régionaux
  • M1b : Os
  • M1c : Autres sites
L’absence ou la présence d’un reliquat tumoral après prostatectomie totale (marges chirurgicales) est décrite dans la classification UICC (Union Internationale Contre le Cancer) à l’aide du symbole R. Son emploi, facultatif, précise le statut tumoral après le traitement avec une meilleure prédiction du pronostic.

Les marges après prostatectomie sont codées comme suit :

  • Rx : non évalué
  • R0 : Absence de reliquat tumoral macroscopique ou microscopique
  • R1 : Reliquat microscopique (focal ou étendu à préciser)
  • R2 : reliquat macroscopique

2003, Dr Rodolphe THURET, urologue

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