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Découverte : demande de conseils

Christian le 09 Avril 2006

Je viens d’apprendre que j’avais un cancer.
Je ressens le besoin de m’informer et de communiquer avant de prendre toute décision.

Une rapide recherche via Internet m’a fait découvrir, entre autres, l’Association ANAMACaP ; Je deviens ce jour un nouvel adhérent.

Exposé de mon problème.

J’ai 60 ans et je suis suivi depuis 1998 par un urologue car mon PSAt depuis cette date augmente régulièrement. Il est ainsi passé de 4,6 (1998) à 20 actuellement.
Le PSADT est donc de l’ordre de 4 ans.
Trois premières séries de biopsies se sont avérées négatives, c’est la quatrième qui a permis d’identifier le cancer. Une scintigraphie a été réalisée en 2000, résultat négatif.

Le ratio PSA libre/PSAt est toujours demeuré entre 0,15 et 0,25 sauf à deux moments : un minimum à 0,10 en septembre 2002, suivi d’un maximum à 0,33 en septembre 2003. Il est ensuite redescendu progressivement pour atteindre 0,17 actuellement.
Je note que la valeur du PSA libre est demeurée constante depuis septembre 2003 (3,7 à 3,9 µg.l-1) alors que le PSAt dans le même laps de temps a augmenté de 60 %.

Quatre échographies successives réalisées entre 1998 et 2001 ont montré que le volume de prostate était sensiblement constant et égal à 40 cc environ. Une estimation du volume de la zone de transition a été ralisée en 1999 soit 20 cc. La cinquième échographie réalisée fin 2003 a montré une augmentation sensible du volume : + 30 % (52 cc), confirmée par la sixième un an plus tard (54 cc) puis l’IRM réalisée début 2006 (60 cc).

Avant de réaliser la quatrième biopsie une spectro IRM (système PROSE) a été effectuée. Un seul voxel a été considéré comme « équivoque » spectre type 3 dans la zone transitionnelle gauche dans la région médiane de la glande.

A la 4ème série de biopsie donc : un fragment positif sur 21, longueur 5 % (0,8 mm), gleason 3+3, confiné et localisé à la zone transitionnelle mais…droite ( !…Inversion droite gauche sur l’image par l’opérateur de PROSE).

Conclusion : on peut estimer le volume de cancer à 0,2 cc par la biopsie résultat globalement en accord avec la spectro IRM (au problème « droite gauche » près). Ce qui inquiète l’urologue c’est la valeur élevée constamment croissante du PSAt. Les biopsies de ZT sont difficiles. On constate une faible corrélation entre volume de cancer déduit des biopsies volume mesuré après prostatectomie radicale.
Il suggère donc une biopsie en saturation pour mieux évaluer le volume. Je préférerai quant à moi une spectro IRM moins invasive.
Sinon, comme il s’agit pour lui d’un cancer significatif il va falloir choisir entre la chirurgie, l’irradiation interne ou externe…bref. Pour ma part, je regarde aussi l’HIFU, la surveillance thérapeutique active, peut-être l’hormonothérapie ? (Pour un correspondant US serait peut-être efficient dans mon cas mais… le coût serait élevé. Cela se pratique t-il en France ?).

Au jour d’aujourd’hui, je ne vois pas très clairement les choses, aussi il me semble urgent de réfléchir sereinement ce qui n’est pas si simple.

Il me semblerait d’abord important de bien préciser le volume et le grade.

Le volume : biopsie en saturation ? (mais sous anesthésie, en outre des cytoponctions à répétition et en nombre ne sont pas si anodines), spectro IRM ? (mais quel seuil en terme de grade).

Le grade : cette notion de score de gleason, si essentielle, est subjective. D’autre part ne peut-on confondre aussi une architecture cellulaire similaire mais bénigne telle qu’une sténose etc…

Me poser ce genre de question reflète sans doute en partie l’acceptation difficile de la réalité.

J’ai lu dans un exposé de STAMEY (mais datant de 1993), que les cancers confinés à la ZT produisaient davantage de PSA que dans la zone périphérique (jusqu’à 20µg.l-1.gramme !) et dans un autre que la fenêtre d’intervention thérapeutique selon lui est comprise entre 1 et 6 cc mais pour un cancer situé en zone périphérique…ces chiffres sont-ils pertinents et confirmés ?

J’ai préparé pour les urologues que je vais rencontrer une synthèse regroupant sous forme de graphique l’ensemble des mesures qui se sont étalées sur huit ans ce qui n’est pas négligeable. Il y a des corrélations tentantes à faire pour le néophyte que je suis.

Voilà où j’en suis de mes réflexions. Je vous remercie par avance pour vos conseils.

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