Pollakiurie nocturne et apnée du sommeil

INCONTINENCE NOCTURNE et APNEE DU SOMMEIL

J’ai 66 ans. Après la mise sous traitement hormonal, suite à une récidive de  mon cancer de la prostate, je me retrouve avec une incontinence urinaire sévère, essentiellement nocturne.

Après 2 ans de galères: fuites urinaires importantes la nuit et réveils nocturnes 3 ou 4 fois, et après de multiples traitements inefficaces, mon cancérologue m’adresse enfin à un urologue spécialiste de l’incontinence urinaire.

Quelques jours avant la consultation, je réalise un calendrier mictionnel notant précisément l’heure et la quantité de chaque miction, ainsi que ma consommation de liquide.

L’urologue constate immédiatement qu’il existe une inversion de la production d’urines.

Mictions peu fréquentes dans la journée, malgré une quantité abondante de boissons essentiellement le matin;

et mictions importantes et incontrôlables la nuit, malgré le fait que je m’efforce de boire très peu le soir.

Il évoque tout de suite la possibilité d’un syndrome d’apnée du sommeil.

En effet je ronfle la nuit, et je suis fatigué le matin. Mais cela me semble normal vu mon manque de sommeil.

Je réalise donc, à domicile, une polygraphe ventilatoire qui révèle effectivement une apnée du sommeil sévère dont je n’avais pas du tout conscience.

Le traitement par PPC (pression positive continue) qui consiste en l’envoi d’air sous pression via un masque appliqué sur le visage résout immédiatement tous mes problèmes.

Je ne me lève plus qu’une seule fois la nuit, mon incontinence urinaire nocturne a disparu et naturellement je ne me sens plus fatigué. Ma qualité de vie redevient, du jour au lendemain, tout à fait satisfaisante.

Je regrette simplement de ne pas avoir consulté plus tôt et je souhaite que mon expérience puisse profiter à d’autres malades.

 

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13 avril 2023