Prostectomie et incontinence
Bonjour,
Je suis né en 1952 et j’ai subi, suite à un cancer, une prostatectomie totale le 1 sept 2019 sous coelioscopie.
Depuis, je souffre d’une incontinence sévère malgré de nombreuses séances de kiné (biofeedback) avec un travail entretenu régulièrement entre les séances.
J’ai lu, dans les témoignages de patients, un qui a particulièrement retenu mon attention (celui d’un patient opéré à 63 ans en 2007) puisque son état post-opératoire ressemble presque en tous points au mien si l’on considère les suites de cette prostatectomie.
Je le cite :
« Mais pendant 3 ans et demie une très sévère incontinence urinaire a persisté. Sauf que bizarrement et contrairement à d’autres : allongé, la nuit il n’y avait pas de fuite mais cela reprenait implacablement le jour : debout, assis ou en marche ou en effort. Malgré des séances ordonnées de rééducation périnéales et sphinctériennes avec biofeedback et électro-stimulation chez une kinésithérapeute locale, il n’y a pas eu de résultat tangible de diminution de cette humidité humiliante. Un an plus tard, l’IMM qui suivait régulièrement mon problème m’avait fait faire un examen urodynamique qui s’est avéré montrer que le sphincter résiduel était trop faible (0,20 au lieu des 0,30 nécessaires pour être « sec »). Cependant il m’a été alors indiqué de consulter à l’Hôpital TENON le service urologie de cet établissement qui m’a proposé pour mon cas, la pose d’un sphincter urinaire artificiel. Ce à quoi j’ai catégoriquement refusé de me résoudre, vu son caractère définitif, alors que j’espérais toujours une guérison plus naturelle. Par la suite alors, vu le peu d’évolution, l’IMM m’a cette fois proposé de consulter une spécialiste de rééducation et réadaptation fonctionnelle (Dr Muratet) à Paris. En effet les conseils de cette spécialiste ont été efficaces, au point de faire baisser le nombre de protections Tena nécessaires dont j’étais obligé de me munir quotidiennement. Arrivé à un niveau plus modéré, il m’a été suggéré et j’ai accepté une « pose de bandelettes sous uréthrales », une nouvelle méthode pour les hommes alors qu’on le pratiquait depuis longtemps pour les femmes souffrant de fuites urinaires quelques mois après leur accouchement
L’opération à l’Hôpital TENON a été effectuée en septembre 2010 (Pr Haab), j’arrivais à 67 ans. Ce fut parfaitement réussi. Dès la sortie quelques jours plus tard de l’Hôpital Tenon je n’ai plus souillé de protection et j’ai même pu alors rapidement abandonner cette sûreté car j’avais retrouvé complètement la fonction normale. Je n’avais plus besoin de courir à tous les WC publics de Paris pour me changer ou me libérer car de nouveau je pouvais tenir, sans humidité, le temps normal de tout un chacun : Quelle délivrance après ces 3 ans et demie de galère ! »
A tout hasard, (car je pense que ce patient ne va pas consulter le site infiniment puisque sa vie a sûrement changé depuis), je serais heureux de savoir quelles sortes de séances de rééducation il a suivies auprès du Dr Muratet (si celle-ci exerce encore) afin, pourquoi pas, d’entreprendre un travail similaire qui pourrait améliorer mon incontinence. Ceci afin d’éviter si possible, comme cette personne, la pose d’un sphincter artificiel.
par BD
27 novembre 2020