Toutes mes réponses sur les forums

4 sujets de 31 à 34 (sur un total de 34)
  • Auteur
    Messages
  • Optimiste
    Participant
    Nombre d'articles : 43

    Je rebondis sur vos intéressants articles que je découvre seulement.
    Certains mots font peur, mais il faut appeler les choses par leur nom.
    Il y a l’angoisse (et les interrogations) liée à la découverte du cancer, l’appréhension (et les interrogations) à l’heure d’entamer le traitement, le repli (et les très nombreuses interrogations) lorsque l’on se retrouve seul après avoir être passé entre les mains des spécialistes. Hors du cocon de l’espace de santé, on se retrouve soudainement seul avec … ses interrogations !
    L’interrogation est bien le fil rouge de nos parcours de cancéreux, et elle ne nous quittera plus !
    Nous touchons là le problème de la santé à la Française ou l’on préfère soigner que prévenir.
    Or, prévenir c’est informer, donner des moyens de compréhension pour appréhender la maladie dans une attitude psychologique propice à la guérison. Il est scandaleux de laisser les hommes s’enfermer dans le négatif de leurs angoisses alors que les femmes font l’objet de campagnes d’information répétées. Est-il normal en ce début de 21° siècle de rencontrer des hommes qui confondent encore adénome et cancer ? Qui demandent « qu’est-ce que le PSA ? ».
    Octobre est le mois rose de la femme en ce qui concerne le cancer du sein ; pourquoi Novembre ne serait-il pas le mois bleu (même pâle) de l’information en direction de l’homme et de son fléau, son cancer de la prostate ?
    J’ai commencé à organiser (avec succès et pour l’instant avec des libraires en Bretagne) des rencontres entre malades désireux d’approfondir leurs connaissances, cela me prouvant l’énorme manque de communication et le besoin de compréhension.
    C’est a ce mutisme ambiant (et savamment entretenu) que je me suis attaqué en rédigeant ces 2 livres qui m’auront quand même demandés 2 ans de travail, avec le décryptage d’ouvrages ardus (destinés aux urologues) pour finaliser ce que je souhaitais être des livres ‘’grand public’’ complets.
    Il m’a d’abord fallu comprendre mes propres et nombreux problèmes post-opératoires (n’oubliez pas que j’ai fais une embolie gazeuse-co²- avec tous les embêtements possibles puisque le chirurgien a paniqué), les assimiler et les retranscrire pour mon frère (atteint avant moi à 53 ans), nos compagnes, et enfin les finaliser pour pouvoir les publier.

    C’est ainsi que dans mon récit, je parle de problèmes directement liés à la prostatectomie dont aucun livre et sites ne parlent alors que nous y sommes tous confrontés à des degrés divers.
    Il s’agit des problèmes d’érection liés aux traumatismes des nerfs érecteurs même s’ils sont conservés, appelés neurapraxie. Osons parler de l’apoptose (qui concerne l’inévitable retrait dimensionnel de la verge après une opération ou l’on coupe inévitablement de multiples petits nerfs et vaisseaux), de la difficulté à confectionner l’anastomose (réunion urètre-vessie) et pourquoi il peut se former des sténoses, des modifications de fonctionnement de la vessie selon la durée de port de la sonde urinaire (problèmes de transmission des informations), du sphincter survivant qui est lui aussi traumatisé par la dénervation locale.
    Et surtout, il faut se rappeler qu’un pénis ‘’sans exercices’’ n’est plus oxygéné, favorisant ainsi l’apparition de la fibrose des corps caverneux.
    Sans oublier le problème de la stérilité dont trop peu de spécialistes osent informer leurs patients.
    Tous sujets sur lesquels les spécialistes de santé s’efforcent de rester muets !
    Je parle aussi des bienfaits que peut apporter l’ostéopathie aux opérés, et à plus forte raison à nous qui avons subis une opération au niveau du petit bassin, lequel est fortement vascularisé et innervé. Quel que soit le niveau de saignement (il est inévitable), il est indéniable qu’il se crée des adhérences qui empêchent le bon fonctionnement de nos petits vaisseaux et autres nerfs traumatisés (dont ceux qui mènent au pénis).
    Pourquoi absorber pilules et piqûres si le terrain n’est pas préparé pour leur favoriser le chemin ?
    Sur le plan des fuites urinaires, la chiropractie peut intervenir favorablement.
    Je suis passé entre les mains de ces spécialistes pour mon plus grand bonheur, et ils s’expriment sous forme de dialogues dans le livre. Ce qu’ils disent est édifiant.

    Le vacuum est l’outil idéal et naturel pour refavoriser une circulation sanguine propice au bon fonctionnement du pénis. jimF56 le dit et tous les utilisateurs rencontrés sont unanimes sur ce point.
    Il faut rappeler que contrairement à la piqûre qui ne gonfle que les 2 corps caverneux, le vacuum permet avantageusement de gonfler toutes les parties du pénis, corps caverneux, corps spongieux et le gland ! Il est facile de comprendre tous les bienfaits que cela apporte en matière de rééducation. Seul point gênant, l’anneau pénien ne permet pas le gonflement de la racine du pénis, ne permettant pas la même rigidité que la piqûre. Avantage : l’érection cesse dès le retrait de l’anneau. Fini les érections qui durent des heures. Autre avantage et non des moindres : l’anneau empêche toute fuite urinaire pendant son port, et étant fuyard comme vous, cela permet de parvenir à un état d’esprit propice à une participation harmonieuse des ébats amoureux.

    Le cancer de la prostate n’est pas une fatalité (mais encore faut-il se faire dépister à temps).
    Malgré fuites urinaires, manque de nerfs érecteurs, arrêt de pratique sexuelle pendant plusieurs années … on peut retrouver une vie de couple satisfaisante.
    jimF56 et moi en sommes les 2 témoins !
    Nous ne sommes malheureusement pas des cas isolés, et vous qui me lisez, n’allez pas croire que vous l’êtes aussi.
    J’ai à ce jour rencontré environ 200 hommes et couples (yeux dans les yeux) qui tous se plaignent du mutisme de leur urologue et pour la plupart de leur envie de retrouver une vie sexuelle. Gardons à l’esprit que de plus en plus d’hommes jeunes sont atteints par le cancer de la prostate. Face à un homme de 42 ans (le + jeune opéré rencontré) l’urologue à l’obligation (que dis-je : le devoir) de l’informer sur les conséquences de l’acte chirurgical.

    En conclusion, c’est bien la connaissance qui représente le meilleur moyen de retrouver un mode de vie complet et j’essaye à mon petit niveau de favoriser sa propagation.

    Cordialement, Jean FRICHET.

4 sujets de 31 à 34 (sur un total de 34)