Bonjour à tous

Je découvre votre site et suis très impr essionné par tous ces témoignages bouleversants et la qualité des réponses que vous apportez aux malades et aux proches.
Habitant Lyon, 55 ans, je viens d’être informé que je suis malade d’un cancer de la prostate après avoir pendant des années, souffert de prostatite chronique.

Partie moyenne droite 4/13 mm et 5/14 mm. Base droite 6/12 mm et 6/14 mm. La capsule lorsquelle est visible, est indemne d’extension néoplastique.

Je me pose beaucoup de questions quant au choix du traitement. J’ai consulté le Docteur Nera de la clinique protestante à Caluire, chirurgien à la bonne réputation, un peu sévère, plutôt carré, qui m’a confirmé le diagnostique d’adénome prostatique moyennement différencié retrouvé sur 4 biopsies sur 10, avec un score de Gleason à 6 (3+3), PSA à 2,05 en aout 2005 passé à 3,2 maintenant, en juillet dernier. Prostate irrégulière et nodulaire d’environ 17 g avec présence d’un nodule hypoéchogène de la zone périphérique du tiers moyen du lobe droit induré à la palpation. Adénome des lobes latéraux d’environ 10 g avec début d’hypertrophie du lobe médian. Les contours prostatiques sont réguliers avec petite voussure en regard d’un nodule hypoéchogène de la zone périphérique de la face postéo-externe du lobe droit à 7 heures au niveau du tiers moyen d’environ 10 Bmm de diamètre, discrètement arciforme. Pas d efoyer hyperéchogène de la zone périphérique. Vésicules séminales symétriques.
Il s’avère donc au toucher rectal une anomalie, un taux de PSA en dessous de la norme. J’ai tardé à faire ces biopsies car manque de décision d ela part d emon généraliste dû certanjement à une certaine méconnaissance de la question. N’a jamais insisté vraiment pour que je fasse ces biopsies azlors que je m’interrogeais sur le bien fondé d’un tel examen avec un taux de PSA de 1,7 puis de 2, puis 2,05, maintenant 3,2. Je suis d’ailleurs assez sidéré d e
ce manque de connaissance et de perspicacité.

Je souhaitais savoir ce que vous pensiez de la situation même si l’on me dit que la tumeur est pour l’instant très limitée, sachant que comme beaucoup de patients, je suis incapable, étant complètement déboussolé par cette nouvelle, de choisir entre l’ablation totale et donc une opération lourde d’effets secondaires et lourde tout court, et la curie thérapie qui pourrait me convenir et dont le Docteur Nera m’a parlé bien qu’il semble accorder à l’ablation de meilleurs résultats sans pour autant me cacher les effets secondaires en particulier sur le plan sexuel.. Je souhaite d’ailleurs prendre un autre avis, certainement à Edouard Herriot, auprès du professeur Colombel que j’avais rencontré et qui m’avait sans succès incité à passer des biopsies il y a déjà près de deux ans déjà, de cela. La biopsie me faisait tout bonnement peur. Pourquoi ?

J’ai des douleurs pelviennes qui m’inquiètent, dont j’ai parlé au docteur Nera. Des brûlures en fin de miction au niveau du méat urinaire. . Il me dit que c’est psychologique. Je n’en suis pas si sûr. Cela peut-il avoir un rapport avec la prostate ou plutôt être des suites des biopsies.

J’aimerais savoir comment, avec la méthode des algorythmes et nomogrammes dont vous parlez dans certaines de vos réponses aux questions des patients, l’on peut évaluer le bon traitement et comment pour mon cas, évaluer l’agressivité de mon affection, règles de Patin (quelles sont-elles, où puis-je visualiser cela sur internet) ? Ainsi que la vitesse d’élévation du PSA qui est plus importante que le taux de PSA lui-même, autant d’éléments dont personne ne m’a jusqu’àlors parlé.

J’ajoute que je suis au chômage de longue durée. Que je n’avais vraiment pas besoin de cela et que c’est très difficile depuis mardi dernier, à vivre.

Je dois effectuer bientôt un scanner et une scintographie. Apparamment la tumeur serait localisée dans un seul lobe de la prostate, sans effraction capsulaire mais je ne suis pas persuadé de cela à cause des douleurs que je ressens.

Il va de soi que l’ablation de la prostate me rebute. Je suis massif (115 kgs) ce qui n’est guère favorable pour une telle chirurgie que j’appréhende vraiment. Cela me fait littéralement peur. Le docteur Nera m’a demandé de maigrir.

Voilà. J’espère que vous aurez le temps de me répondre, la gentillesse c’est sûr. Je pense que je vais adhérer à l’association en espérant pouvoir témoigner plus tard du bien fondé de mon choix, de praticien, et de méthode de traitement que je veux choisir en toute connaissance de cause.

Je vous remercie.

Philippe

Ps : une chose m’interpelle : la différence de résultats entre les USA et la France en matière de décès ou de guérisons, nettement plus grandes en Amérique. C’est impressionnant et je me demande à quoi cela est dû ? 27 000 morts seulement, sur 200 000 malades chaque année ??